Et si on jasait de santé au volant?
« Le conducteur a été victime d’un malaise. » Vous avez certainement déjà entendu ça. Qu’on se le dise, l’état de santé d’un conducteur peut avoir des conséquences aussi graves que l’alcool au volant. C’est vrai autant à 18 ans qu’à 81, mais comme la population vieillit, ça devient un enjeu de plus en plus important pour la société... et pour la Fondation CAA-Québec.
Deux personnes sur cinq ont déjà accompagné un proche qui devait renoncer à son permis de conduire, et 63% d’entre elles ont trouvé l’expérience pénible(1). Si vous êtes dans cette situation, la Fondation peut vous aider. Comment reconnaître les signes que la santé est un problème au volant? Comment aborder la question? Comment intervenir? Est-ce qu’il y a d’autres solutions? Ces sujets sont abordés dans la section spéciale Aînés et mobilité de ce magazine. À lire (en page 24)!
Pas une question d’âge, mais de santé!
Dans 10 ans, il y aura 1,5 million d’aînés sur nos routes(2). Passons le mot: il n’y a pas d’âge limite pour conduire, c’est uniquement une question de santé. Par exemple, quand un automobiliste peine à lire les panneaux la nuit, se fait souvent klaxonner, a des accrochages à répétition, se perd dans son quartier, il faut s'interroger. Éviter l’autoroute et adapter la voiture, par exemple, peuvent prolonger la carrière d’un conducteur.
Mais ce qu’il faut s’interdire à tout prix, c’est de devenir un danger pour soi et pour les autres et cesser de conduire quand la santé n’est plus au rendez-vous. La police, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et les médecins jouent un rôle, mais avant tout, c’est à chacun de nous que revient cette lourde responsabilité de voir à notre propre capacité à conduire et à celle de nos proches.
C’est aussi le message de la SAAQ. Avez-vous vu la publicité dans laquelle un père de famille (le chef Louis-François Marcotte) raconte sa crise d’épilepsie au volant? Sa conclusion est valable, peu importe l’âge: «L'épilepsie, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'apnée du sommeil, toutes ces maladies-là peuvent vous faire causer de graves accidents. Si t'as une maladie qui te rend à risque au volant, rencontre ton médecin, écoute-le et applique ses recommandations.»
C’est notre responsabilité d’agir
Un conducteur qui est une menace, ce n’est pas banal. C’est notre devoir d’agir... mais pas n’importe comment! Il faut se mettre à la place de la personne et aborder la question avec tact et humanité. Il faut offrir son aide, présenter des solutions comme le transport collectif, le covoiturage, etc. Je vous invite à consulter le guide La bonne conduite n’a pas d’âge sur le site Web de la Fondation CAA-Québec (FONDATIONCAAQUEBEC.ORG). Il regorge d’informations pertinentes sur la sécurité routière. Depuis 115 ans, de génération en génération, CAA-Québec a acquis une vaste expertise en sécurité routière. À nos 1,3 million de membres... à vous d’en profiter!
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(1) Sondage mené par Léger Marketing pour le compte de CAA-Québec à l’été 2019 auprès de 1002 répondants.
(2) Source : SAAQ