Auto et moto : il y a de la place pour tout le monde sur la route!
Le confinement lié à la COVID-19 a certainement limité les occasions des Québécois de rouler à moto ou en auto en ce début de saison estivale. Malgré une recrudescence des chantiers sur le réseau routier, nombreux sont ceux qui opteront pour des vacances en sol québécois et qui prendront les routes d’assaut dans les prochaines semaines. Devant ce cocktail potentiellement dangereux, la prudence est de mise pour tous.
Le Code de la sécurité routière (CSR) s’applique à tous les conducteurs, qu’ils soient au volant d’une auto ou au guidon d’une moto. Afin que tous puissent circuler en sécurité, voici quelques conseils de cohabitation routière pour les automobilistes et les motocyclistes.
Quelques conseils pour les automobilistes
- Soyez vigilant! Les automobilistes se doivent de protéger les usagers les plus vulnérables comme les motocyclistes, les cyclistes et les piétons, c’est maintenant inscrit en toutes lettres dans le CSR. Rappelons qu’en cas d’accident, le danger de blessures graves et de décès est bien plus élevé pour les motocyclistes que pour les automobilistes. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) recommande notamment aux automobilistes de regarder deux fois plutôt qu’une avant d’effectuer une manœuvre.
- Conservez une distance sécuritaire. Il est recommandé de garder une distance d’au moins trois secondes avec le véhicule qui précède, un laps de temps qui augmente à quatre secondes sur chaussée mouillée. Choisissez un point de repère en bordure de la route (exemple: un lampadaire ou un arbre) et, lorsque le véhicule qui vous précède atteint ce point de repère, comptez les secondes nécessaires pour que vous arriviez à cet endroit.
- Apprenez à connaître le comportement d’un motocycliste. Selon la SAAQ, il y avait en 2018 près de 200 000 motocyclettes immatriculées sur le territoire du Québec. Les automobilistes qui ne détiennent pas leur permis de classe 6 gagneraient à connaître davantage les comportements des motocyclistes, comme les signaux utilisés pour signifier leurs intentions ou encore les bases de la formation en damier. Une telle connaissance permettra de mieux anticiper les comportements et contribuera à un bilan routier plus positif.
- Dépassez seulement lorsque c’est nécessaire. Le dépassement d’un autre véhicule doit s’effectuer seulement lorsque la signalisation le permet, et de façon sécuritaire. Lorsque vous dépassez une moto ou un groupe de motos, il faut s’assurer d’avoir assez d’espace pour procéder et se rabattre seulement une fois le phare de la moto visible dans le rétroviseur intérieur.
Quelques conseils pour les motocyclistes
- Adoptez un positionnement adéquat sur la route. Une formation en damier (ou zigzag) est évidemment à privilégier lorsque vous roulez en groupe, avec une distance d’environ deux secondes entre chaque moto. Il est recommandé de rouler en groupes de trois à cinq motos et le conducteur le plus expérimenté devrait mener la charge, en se positionnant à l’avant-gauche de la formation. Un motocycliste seul doit occuper le tiers gauche de la voie de circulation pour être bien vu par les automobilistes.
- Soyez prévisible dans vos mouvements. Bien qu’il soit possible qu’un motocycliste doive bifurquer de sa route en raison de la présence d’un détritus ou d’un animal mort sur la chaussée, il importe de demeurer prévisible dans ses mouvements et de signaler à l’avance tout changement de direction. En formation groupée, les bras ou les jambes sont couramment utilisés pour signifier un arrêt complet ou un ralentissement, un besoin d’essence ou un obstacle sur la route par exemple, de sorte que tous peuvent signaler à leur tour leurs intentions.
- Assurez-vous d’être visible et d’être vu. Le port de vêtements qui vous rendent visibles pour les autres conducteurs est à privilégier, particulièrement lorsque la visibilité est réduite. À l’amorce d’une manœuvre, il est aussi important d’établir un contact visuel avec les automobilistes pour éviter de se retrouver dans leurs angles morts.
- Adaptez votre conduite au gré des conditions climatiques. La prudence est de mise lorsque le mauvais temps se met de la partie. Une chaussée glissante, de forts vents ou une pluie diluvienne peuvent rapidement déranger une balade à moto estivale. Prendre une pause dans un endroit sécuritaire (ne jamais s’arrêter sur l’autoroute!) ou réduire la vitesse de sa conduite peuvent contribuer à éviter de fâcheux incidents.
Le risque zéro n’existe évidemment pas. Il est donc du devoir de tous de respecter leurs obligations et de favoriser un partage harmonieux de la route. Il y a encore trop de victimes sur la route pour que les différents usagers baissent la garde.