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Les pneus quatre saisons homologués hiver : à déconseiller

Publié le 29 octobre 2020
4 min de temps de lecture
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Avec le retour du temps froid, l’automobiliste québécois doit une fois de plus songer à l’installation des pneus d’hiver sur son véhicule. La loi qui oblige les utilisateurs de la route à circuler avec des pneus homologués pour la période hivernale, ceux dont le pictogramme illustre un flocon de neige à l’intérieur d’une montagne, est en vigueur du 1er décembre au 15 mars inclusivement, rappelons-le.

Toutefois, il serait faux de croire que ce symbole hivernal (sur le flanc du pneu) garantit une motricité optimale lorsque les conditions routières se détériorent. En effet, en plus du «véritable» pneu d’hiver idéal lorsque le mercure chute sous zéro, un autre type de gomme est autorisée à circuler sur nos routes : le pneu quatre saisons homologué pour l’hiver. Cette solution de rechange caoutchoutée, comme vous allez le constater, comporte quelques avantages et plusieurs inconvénients.

Les pneus quatre saisons homologués pour l’hiver, c’est quoi au juste?

Depuis quelques années, les Canadiens ont accès à une plus grande variété de pneus quatre saisons homologués pour l’hiver. Ces semelles « passe-partout » ont été développées pour un usage douze mois par année. Le hic, c’est que leur gomme est plus rigide que celle d’un pneu d’hiver conventionnel, donc moins bien adaptée aux surfaces glacées. Autrement dit, par temps très froid, ces pneus offrent une adhérence médiocre.

Une performance insuffisante

Comme le souligne l’analyste affilié aux recherches automobiles chez CAA-Québec, Sylvain Légaré, l’homologation de ces pneus quatre saisons est établie en fonction de leur traction dans la neige, ce qui explique en partie leur pauvre rendement sur la glace. Et même les modèles qui réussissent le test de l'Association canadienne de l'industrie du caoutchouc présentent très souvent une empreinte moins agressive que celle des pneus d’hiver en général, ce qui réduit du même coup leur traction sur neige. Jusqu’ici, le bilan n’est pas très reluisant.

Et ce n’est pas terminé, car au retour du beau temps, les pneus quatre saisons homologués pour l’hiver s’usent plus rapidement qu'un pneu d'été à cause de leur gomme conçue pour rouler douze mois par année. De plus, l’adhérence de ce type de pneu par temps chaud est loin d’être optimale, leur gomme a tout de même été ramollie par rapport à celle d'un pneu quatre-saisons ordinaire, afin qu'ils puissent obtenir l'homologation hivernale. On se retrouve avec un pneu à peine acceptable pour traverser les multiples conditions de notre climat capricieux.

M. Légaré a également soulevé quelques désavantages supplémentaires, la distance de freinage plus longue étant assurément celle qui effraie le plus. « Par temps froid, c’est une catastrophe », ajoute-t-il en rappelant qu’il a déjà fait l’essai de ces pneus en hiver. Et ce n’est guère mieux en été, selon l’expert de CAA-Québec.

Cette usure estivale aurait également un impact sur la durée de vie du train de pneus. En effet, les mêmes pneus installés sur une voiture à longueur d’année s’usent habituellement plus rapidement que deux ensembles de pneus qui alternent d’une saison à l’autre, si on compare deux voitures identiques affichant le même kilométrage et utilisant le même parcours quotidien. Une des raisons: les utilisateurs sont plus portés à oublier de les faire permuter régulièrement, puisqu'ils n'ont plus l'obligation de les faire poser et retirer tous les six mois.

Quels sont les avantages?

Mais alors, qu’est-ce qui pousse les automobilistes à choisir un pneu qui offre des performances aussi décevantes dans presque toutes les conditions? Le fait de ne pas devoir procéder à deux installations par année entre en ligne de compte, que ce soit pour l’aspect financier ou simplement pour le temps économisé – quoique ces pneus quatre saisons devront tôt ou tard faire l’objet d’une permutation. Le coût initial d’un seul ensemble de pneus – au lieu de deux – est l’autre raison qui explique cet engouement. Rappelons toutefois que l’usure moins avancée de deux trains de pneus – au fil des saisons – viendra équilibrer les coûts initiaux, parce que deux ensembles seront conservés plus longtemps qu’un seul et unique quatuor de pneus quatre saisons.

Un pneu à déconseiller

Au final, le pneu quatre saisons homologué pour l’hiver pourrait convenir seulement à des automobilistes qui roulent très peu ou qui ne sortent ni par temps froid, ni sur une chaussée enneigée ou glacée. Cela fait bien peu de candidats potentiels au Québec. C'est pourquoi les services-conseils automobiles de CAA-Québec les déconseillent tout simplement. En fait, même un pneu d’hiver bas de gamme sera supérieur à n’importe quel pneu quatre saisons homologué hiver.

Au Québec, l’acquisition de pneus d’hiver est encore la meilleure option pour chausser une voiture. Et au chapitre de la sécurité routière, rien ne vaut un bon ensemble de pneus qui garde le véhicule sur la chaussée.

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