Comment améliorer l’efficacité énergétique de votre foyer

Publié le 20 septembre 2017
3 min de temps de lecture
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Rien ne vaut la chaleur et l’ambiance d’un feu de foyer traditionnel. Toutefois aussi agréable peut-il être, votre foyer de maçonnerie a bien piètre réputation: il pollue et c’est encore pire s’il est en mauvais état! Voici quelques conseils pour en améliorer l’efficacité énergétique.

1- Ramonage de la cheminée

Votre cheminée devrait être ramonée annuellement. Un technicien en ramonage aguerri (idéalement membre de l’Association des professionnels du chauffage (APC)) devrait également être en mesure de vous avertir de toute anomalie et au besoin, de vous proposer une inspection visuelle plus poussée.

Cette inspection, bien sûr, doit être effectuée après un bon nettoyage, question d’y voir clair. Si un problème de conception est décelé ou si des éléments de la cheminée sont en mauvais état, la situation devra être corrigée rapidement.

Ne vous fiez pas à un avis verbal. Un bon ramoneur devrait vous remettre un rapport écrit, idéalement illustré de photos ou d’une vidéo pour confirmer ses dires.

À quel autre moment une inspection complète de la cheminée est-elle recommandée?

  •  le dernier ramonage a été réalisé il y a longtemps;

  • vous avez remarqué un problème de combustion ou de tirage, ou encore une détérioration de la cheminée;

  • vous venez d’acheter ou comptez vendre la maison;

  • la réglementation a changé dans votre secteur;

  • des changements ont été apportés à l’installation ou vous souhaitez en faire, par exemple, l’installation d’un appareil encastré.

2- Réparation de la maçonnerie abîmée

Une couronne de cheminée défaillante, des briques manquantes, fendues ou déchaussées, un chapeau instable ou inadéquat, un prolongement insuffisant au-dessus du toit… sont autant de facteurs qui empêchent une bonne efficacité énergétique en plus, parfois, de présenter un danger certain pour le feu. Heureusement, un bon spécialiste pourra corriger ces problèmes, en s’assurant que le tout soit conforme aux exigences du Code national du bâtiment.

3- Insertion d’une gaine isolante (chemisage de la cheminée)

Cette opération consiste à introduire une gaine en inox à l’intérieur de la cheminée existante afin de pallier, par exemple, des boisseaux d’argile érodés et non étanches. Conçue pour résister à de hautes températures, une telle gaine peut être rigide ou flexible.

Selon la configuration de la cheminée, on optera pour l’une ou l’autre des gaines ou un combiné des deux. Le choix de la gaine et de son diamètre doit être déterminé par un technicien certifié, membre de l’APC. Qu’elle soit rigide ou flexible, la gaine doit répondre à la norme ULC-S635 des Laboratoires des assureurs du Canada.

À la fin des travaux, un certificat de conformité devrait vous être remis afin de satisfaire aux exigences de l’assureur et des autorités municipales. Plusieurs installations de gaine sont garanties à vie, pièces et main-d’œuvre.

4- Ajout d’un encastré dans le foyer traditionnel

On peut également améliorer l’efficacité énergétique d’un foyer en insérant, dans l’âtre existant, un foyer de métal préfabriqué. L’installation de ces foyers encastrés requiert certaines précautions et doit rencontrer les exigences ULC-S628.

Parmi les foyers encastrés sur le marché, il y a des modèles qui n’émettent pas plus que 2,5g de particules fines par heure (taux certifié par l’EPA), ce qui respecte la norme la plus sévère imposée en Amérique du Nord: la norme de Montréal prévue pour octobre 2018. Les propriétaires de cheminées de maçonnerie montréalais pourront donc, grâce à l’insertion d’un tel appareil et d’une gaine, se servir régulièrement de leur installation pour chauffer au bois.

À noter que ce taux d’émission est encore plus bas que la limite actuellement en vigueur au Québec de 4,5g/h, certifiée par l’United States Environmental Protection Agency (EPA) pour l’acquisition de tout nouvel appareil de chauffage résidentiel au bois. Pour en savoir plus, consultez notre dossier Bien choisir son bois de chauffage.

En terminant, si l’amélioration de votre installation modifie l’utilisation que vous faites de votre foyer (vous brûlez 4 cordes de bois au lieu d’une seule, par exemple), avisez votre assureur habitation. Ce dernier le notera à votre dossier et ajustera votre contrat, au besoin.