Dégât d’eau? Un nettoyage professionnel s’impose

1. Déblayage de la zone inondée

Les experts peuvent intervenir dès que le dégât d’eau est contenu et que les risques d’électrocution ou d’écroulement de la charpente sont écartés. Une des premières choses à faire est de déterminer le type d’eau en cause: claire, grise ou noire (voir tableau ci-bas), ce qui déterminera la suite des procédures, notamment, s’il faut faire évacuer les occupants ou non pendant les travaux (ce sera parfois le cas pour les dégâts en eau grise et assurément pour ceux en eau noire).

Les catégories d'eau

EAU CLAIRE: Une eau propre qui provient d’un bris de tuyau d’alimentation d’eau brisé ou du débordement d’un évier ou d’une baignoire. Il peut s’agir également d’eau de pluie ou d’eau souterraine. L’eau claire ne constitue pas une menace pour la santé humaine.

EAU GRISE: Elle émerge du renvoi d’une laveuse ou d’un lave-vaisselle, d’une toilette contenant de l'urine ou d’un puisard. Elle peut contenir des bactéries, mais pas de déchets solides. Selon son degré de contamination, cette eau peut causer de l'inconfort ou des maladies si elle est ingérée ou entre en contact avec la peau.

EAU NOIRE: C’est l’eau des égouts, celle des inondations et aussi celle des systèmes de gicleurs. Cette eau est insalubre, car elle contient des agents pathogènes (virus, bactéries, champignons). Cette eau peut provoquer des maladies parasitaires ou microbiennes.

À noter qu’une eau claire peut devenir grise si elle n’est pas éliminée dans les 48h suivant le sinistre et l’eau grise passer à noire si non traitée dans le même délai.

Dès l’extraction de l’eau entamée ou terminée, les meubles, tapis, moquettes, rideaux et débris doivent être enlevés. Les meubles, objets et appareils qui pourraient être endommagés par les conditions ambiantes doivent également être déplacés.

Recherchez une entreprise qui réponde à au moins une de ces normes: le rapport S-500 de l’Institute of inspection cleaning and restoration certification (IICRC), la norme ACC-82 de l’Association canadienne de la construction, la norme CSA – Z317.13-07 de l’Association canadienne de normalisation et le protocole de la ville de New York (Guidelines on Assesment & Remediation of Fungi in Indoor Environments).

2. Évaluation des dégâts d’eau

Les entreprises spécialisées n’ont pas besoin de tout détruire pour évaluer la situation. Elles utilisent des outils spéciaux, comme un hygromètre pour obtenir une lecture précise et instantanée de la teneur en humidité des matériaux et des caméras thermiques pour délimiter les zones atteintes.

Les professionnels évaluent par la suite le niveau de contamination des matériaux et des structures, tout en tenant compte de l’historique du bâtiment, car il arrive que des dégâts plus anciens se cachent derrière les revêtements (une dégradation à long terme n’est pas couverte par les assurances). Plusieurs types de matériaux peuvent être asséchés, d’autres doivent être jetés, notamment si l'on constate des souillures de catégorie 2 ou 3.

Un cloisonnement de la zone sinistrée est parfois nécessaire pour éviter que la contamination se propage au reste de la maison.  Même chose pour les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. Dans ce cas, des filtres de haute efficacité (HEPA) sont installés.

3. Assèchement et nettoyage

Dès que possible, les professionnels en nettoyage après sinistre installent des déshumidificateurs afin de réduire le taux d'humidité relative à moins de 50%. Les meubles et matériaux ayant été mouillés, comme le bois, le carton du gypse et les tapis sont asséchés rapidement, idéalement à l’intérieur de 48h, pour éviter la prolifération de moisissures.

Afin d’assécher et nettoyer les murs et les plafonds, il est nécessaire d’enlever les moulures et les panneaux de plafond suspendu. Certaines ouvertures sont aussi pratiquées dans le bas et le haut des murs ou autour des planchers (flottant ou de bois franc) pour laisser circuler l’air. Les déshumidificateurs et ventilateurs demeurent sur place jusqu’à la fin des procédures.

Dans les zones sinistrées de catégorie 2 et 3, les matériaux n’ayant pas été enlevés sont nettoyés avec des biocides à large spectre (détruisant virus, bactéries, etc.).

4. Restauration des lieux après un dégât d’eau

Lorsque les instruments de mesure confirment un retour à la normale des taux d’humidité et de moisissures ambiants, les travaux de restauration peuvent être confiés à un entrepreneur général ou l’entreprise ayant fait la décontamination, si celui-ci détient les licences requises. Cela dépend de l’entente convenue entre le propriétaire et l’assureur.

Consultez notre capsule Dégâts d’eau et assurances… Couvert ou pas? Pour en savoir plus sur les différentes couvertures et les différents avenants.