Aides à la conduite: que faut-il savoir?
Freinage automatisé d’urgence, régulateur de vitesse, surveillance des angles morts: les aides à la conduite peuvent s’avérer de formidables alliés, mais ils ne sont pas infaillibles. Voici ce qu’il faut savoir pour tirer le meilleur de cette technologie.
Près de neuf véhicules sur dix achetés chez un concessionnaire sont équipés d’au moins une aide active ou passive. Cette statistique en dit long sur la popularité des systèmes avancés d’aide à la conduite (SAAC), dont la fonction est d’assister les automobilistes, notamment en augmentant leur visibilité. Avec des noms comme ProPilot, Distronic Plus, Super Cruise, PreSense Assist et Active Safe, les consommateurs ont parfois du mal à s’y retrouver, ce qui a récemment incité l’American Automobile Association (AAA) à exiger une normalisation du vocabulaire. Une chose est certaine: chacun de ces dispositifs peut contribuer à éviter les collisions et à sauver des vies… dans la mesure où il est utilisé adéquatement.
Un sentiment de sécurité pour les automobilistes
La distraction fait des ravages sur les routes. Les aides à la conduite procurent un sentiment de sécurité aux automobilistes et ceux-ci sont plus à risque d’être distraits au volant. À l’instar des autres dispositifs technos qui nous entourent, ces équipements ne sont pas infaillibles, d’où l’importance de garder les yeux sur la route en tout temps. De plus, Sylvain Légaré, expert automobile à CAA-Québec, rappelle que cette technologie risque de donner des maux de tête aux acheteurs de véhicules d’occasion. «Dans dix ans, ces systèmes causeront peut-être beaucoup de difficultés en raison des bris, des réparations coûteuses, des problèmes collatéraux de transmission ou de freinage, etc.»
L’efficacité des aides à la conduite
Utilisés comme il se doit, les systèmes avancés d’aide à la conduite peuvent contribuer à éviter des accidents et à sauver des vies. Un rapport de l’organisme à but non lucratif Insurance Institute for Highway Safety révèle que plus les systèmes sont raffinés et travaillent de concert, plus ils réduisent les dommages matériels (jusqu’à 27 %) et, surtout, corporels (jusqu’à 37 %). L’efficacité du freinage automatisé d’urgence, capable de détecter un obstacle imminent, d’alerter le conducteur et, si ce dernier ne réagit pas assez vite, de freiner ou de réduire considérablement la vitesse du véhicule avant l’impact, y est aussi soulignée.
Bien connaître le fonctionnement des aides à la conduite: la clé!
À l’image de nombreuses autres technologies, les systèmes avancés d’aide à la conduite gagnent à être utilisés adéquatement. Le manuel du propriétaire est un incontournable pour en saisir toutes les subtilités. Pour maximiser notre sécurité au volant, mieux vaut apprendre à bien connaître le fonctionnement et la portée de ces outils. Le régulateur de vitesse s’adapte-t-il à toutes les vélocités? Le système de changement de voie se contente-t-il d’émettre une alerte sonore ou il se permet plutôt une correction du volant? Plus l’automobiliste en sait au sujet des SAAC dont est pourvue sa voiture, moins il risque de les désactiver sous prétexte qu’ils gênent sa conduite.
La méthode CAP pour éviter la distraction au volant
Chercher une direction sur son cellulaire, changer la musique à partir de l’ordinateur de bord, s’échiner à être compris par une commande vocale: chaque geste posé par un conducteur dans le but d’améliorer son confort peut compromettre sa sécurité. Heureusement, la Fondation CAA-Québec a élaboré la méthode CAP (Comprendre, Associer, Programmer) afin d’assurer le bien-être et la sécurité des automobilistes. Les conducteurs sont invités à mieux comprendre le fonctionnement du système multimédia de leur véhicule, à y associer leur appareil mobile dans le but de profiter d’applications utiles et à programmer l’ordinateur de bord avant de prendre la route. La méthode CAP est un moyen en or de profiter des avantages de la technologie tout en ayant une conduite sécuritaire.
Et les primes d’assurance auto?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, conduire une voiture dotée de systèmes avancés d’aide à la conduite est sans effet sur le coût des assurances. La raison en est très simple: tous les véhicules ne sont pas munis de tels systèmes. «Les gains promis par ces systèmes ne se matérialisent que partiellement, rapporte Suzanne Michaud, vice-présidente Assurances à CAA-Québec. Les assureurs paient des équipements sophistiqués et coûteux pour réparer et calibrer des véhicules bardés de technologies de sécurité... parce que des véhicules qui n’ont aucune assistance sont entrés en collision avec eux.» Comme les Canadiens conservent la même voiture pendant une dizaine d’années en moyenne, mieux vaut miser sur d’autres facteurs pour économiser lors du choix de notre assurance auto.
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