Guide d’achat des produits déglaçants

Retenez d’abord que le coût ne doit pas être le seul critère de sélection d’un produit déglaçant. Deux facteurs sont à considérer: la limite de température jusqu’à laquelle le fondant restera efficace et son potentiel corrosif pour les matériaux et l’environnement.

Chlorure de sodium (sel à glace):

• Avantages: peu coûteux, mais peu performant en deçà de -10°C.
• Inconvénients: produit extrêmement corrosif; endommage le béton et les végétaux; a besoin de chaleur (circulation, soleil, etc.) pour être activé; laisse des cernes blancs.

Chlorure de calcium:

• Avantages: efficace jusqu’à -30°C; rapidité d’action; moindre quantité requise et moins nocif pour l’environnement que le chlorure de sodium, si appliqué tel que recommandé.

• Inconvénients: plus dispendieux; corrosif pour le métal non peint; risques d’endommagement des surfaces et des végétaux en cas d’épandage excessif.

Chlorure de magnésium:

• Avantages: teneur en chlore inférieure au chlorure de calcium et caractéristiques comparables à ce dernier, mais limite d’efficacité moindre, soit jusqu’à environ -25°C; sel le moins dommageable pour le béton; non toxique pour la végétation et les animaux, si utilisé tel que recommandé.
• Inconvénients: corrosif pour le métal; risques d’endommagement des surfaces et des végétaux en cas d’épandage excessif.

Mais sur lequel vaut-il mieux jeter son dévolu? Le chlorure de sodium (sel), le chlorure de calcium, le chlorure de magnésium ou un savant mélange de ces composants? En effet, plusieurs mélanges contiennent des fondants actifs à différentes températures et formulés pour limiter les dommages sur les surfaces.

Une chose est certaine, l’effritement du béton et de l’asphalte résulte des cycles répétés de gel et dégel. Aussi est-il préférable d’opter pour un fondant qui offre une protection prolongée contre le regel.

L’achat doit aussi être dicté par la quantité de fondant nécessaire au déglaçage d’une superficie donnée. Il peut être avantageux de payer plus pour un produit qui déglacera quatre fois plus en termes de superficie, et ce, plus rapidement, à des températures beaucoup plus basses et avec moins d’impacts environnementaux.

Trois bons choix face à différentes situations:

• Combiner les produits déglaçants à des abrasifs, pour réduire l’emploi de sels.
• Utiliser le sel de magnésium lorsque la température le permet.
• Recourir au chlorure de calcium par grand froid, intégré de préférence dans un mélange.

Conseils d’utilisation

L’emploi modéré et le respect des consignes d’épandage du manufacturier sont essentiels.

Pour les matériaux:

• Appliquez juste assez de produits déglaçant pour que la glace se détache de la surface.
• Enlevez neige et glace aussitôt l’effet obtenu afin de minimiser les effets secondaires.

Notez qu’aucun fondant ne doit être utilisé sur du béton de moins de 2 ans, car le matériau contient alors des résidus de chaux pouvant causer un effritement au contact du chlorure. De même, il n’est pas recommandé d’en épandre sur du béton sans air occlus, des surfaces fissurées ou écaillées ainsi que des éléments de maçonnerie (brique, pierre, etc.).  

Pour la végétation:

• Dispersez la neige et la glace chaque fois que vous en délogez, car les amoncellements entraînent des concentrations excessives au moment de la fonte.
• La pelouse aura plus fière allure au printemps si elle est dotée d’une toile de protection hivernale. Celle-ci doit être retirée sitôt la neige disparue.
• Dès le printemps venu, arrosez les zones ayant pu être affectées de manière à favoriser un lessivage des résidus de fondant.

Un accident?

Et si, malgré toutes vos efforts pour avoir une entrée sécuritaire, un visiteur glisse sur la glace dans votre entrée et se blesse, la protection responsabilité civile de votre assurance habitation pourrait le dédommager à certaines conditions.

Nos remerciements à Sel Warwick pour leur participation à la rédaction de cet article.