10 questions fréquentes sur l’entretien auto

Publié le 21 octobre 2022
13 min de temps de lecture
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Les experts des services-conseils automobiles de CAA-Québec répondent aux questions des membres au sujet de leur véhicule au quotidien. Voici celles qui reviennent le plus souvent.

1- À quelle fréquence doit-on faire le changement d’huile d’un véhicule?

La norme pour un changement d’huile est généralement tous les 6 mois ou tous les 10 000km. Mais dans la réalité, la fréquence dépend surtout de l’usage que vous faites de votre véhicule: marche au ralenti accentuée (particulièrement l’hiver), route poussiéreuse, circulation urbaine… La plupart des véhicules récents possèdent une fonction qui indique le nombre de kilomètres à atteindre avant de procéder à la vidange d’huile. Sinon, vous trouverez cette information dans votre manuel du propriétaire. C’est tout de même une bonne idée de vérifier votre huile après chaque plein ou deux pleins. Le manque d’huile peut être très dommageable pour le moteur de votre véhicule et occasionner des réparations onéreuses. Quant au filtre, comme il travaille de pair avec l’huile, il est impératif de le changer à chaque vidange.

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2- Doit-on remonter les essuie-glaces en cas de verglas?

Non. Pourtant, à l’annonce de verglas, il n’est pas rare de voir plusieurs automobilistes redresser leurs essuie-glaces pour éviter qu’ils ne soient pris dans la glace. Or, c’est une fausse bonne idée. La position verticale peut créer une tension sur les bras des essuie-glaces et provoquer une usure prématurée, et à long terme, une perte d’efficacité. La position verticale expose également les essuie-glaces aux intempéries, ce qui pourrait les endommager. De plus, des vents forts pourraient faire retomber violemment les essuie-glaces sur le pare-brise et le fissurer. Voyez nos conseils pour bien dégivrer votre pare-brise à la question 8!

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3- À quel moment doit-on changer les pneus d’hiver?

Cela dépend. Au Québec, les pneus d’hiver sont obligatoires du 1er décembre au 15 mars. Mais comme la météo est changeante d’une région à l’autre, il ne faut pas seulement se fier aux dates. CAA-Québec vous recommande d’installer vos pneus d’hiver dès que le mercure oscille aux alentours de 7°C pendant quelques jours consécutifs. L’idéal est de prendre votre rendez-vous au garage plus tôt que tard (dès la fin de septembre même). De cette façon, vous vous assurez d’avoir vos pneus d’hiver à temps pour la première neige.

4- Quels pneus choisir pour une auto?

Plusieurs facteurs sont à considérer quand vient le temps de choisir vos pneus d’hiver: votre utilisation, le prix et la construction du pneu. Voyez les bonnes questions à vous poser dans le Petit guide pour l’achat de pneus d’hiver. Bien sûr, votre garagiste de confiance pourra aussi répondre à vos questions, tout comme les services-conseils automobiles de CAA-Québec.

Sachez tout de même que CAA-Québec déconseille les pneus quatre saisons homologués pour l’hiver et vous conseille de bien vous renseigner avant de procéder à l’achat de pneus asiatiques (pneus chinois) ou d’acheter des pneus sur le Web car ils ne sont pas tous de même qualité.

5- Quelle est la bonne pression d’air dans les pneus?

La bonne pression d’air dans les pneus varie d’une voiture à l’autre. Elle dépend du poids de votre véhicule et de ses caractéristiques. Pour connaître la vôtre, regardez sur l’étiquette qui est habituellement apposée dans le cadre de la portière ou alors dans la boîte à gants, sur le volet du bouchon du réservoir ou dans votre manuel du propriétaire. Vérifiez la pression de vos pneus mensuellement, surtout en hiver, puisque celle-ci diminue de 1 psi (livre par pouce carré) chaque fois que le mercure baisse de 6°C. Donc, s’il faisait 10°C lors de la pose de vos pneus d’hiver en octobre, cela signifie que leur pression aura chuté de 5 psi par un beau matin glacial à -20°C.

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6- Que faire quand la lumière «Check Engine» allume dans mon tableau de bord?

Le témoin d’anomalie (Check Engine) peut s’allumer dans votre tableau de bord pour des raisons aussi banales que préoccupantes:

- Si le témoin s’allume, vous pouvez continuer à rouler… jusqu’à la maison! Commencez par dévisser le bouchon de votre réservoir à essence et replacez-le en vous assurant de le tourner jusqu’à ce que vous entendiez le bruit caractéristique qui indique qu’il est bien en place (petit « clic »). Dans plusieurs cas, ce simple geste règlera votre problème. Sinon, prenez rendez-vous chez votre garagiste car il pourrait s’agir d’une défectuosité du système antipollution qui risque d’entraîner des conséquences sur votre consommation d’essence et sur l’environnement.

- Si par malchance le voyant clignote, cessez de rouler et faites remorquer votre véhicule jusqu’à votre atelier de mécanique auto, car ce type de voyant indique un problème sérieux qui peut endommager gravement votre voiture (ex.: la défaillance de la bobine d’allumage d’un cylindre) et mettre votre sécurité en péril.

Vous roulez électrique? Il sera tout aussi important de faire vérifier tout témoin d’anomalie par un garagiste de confiance et formé pour les véhicules électriques.

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7- Est-ce nécessaire de faire appliquer un antirouille annuellement?

L’antirouille est l’une des solutions possibles pour protéger la carrosserie et surtout le châssis de votre voiture, mais ce n’est pas la seule. L’idée c’est de combiner plusieurs actions et d’assurer une vigilance en plus de réparer rapidement toute égratignure avant que la rouille ne s’installe. Par exemple, profiter d’un redoux l’hiver pour laver votre véhicule est une bonne idée pour le débarrasser du sel et du calcium. Et ne désespérez pas si la rouille se fait tout de même un chemin. Il existe des solutions pour prévenir la rouille mais aussi pour la stopper.

8- Comment dégivrer un pare-brise d’auto?

- Pour l’extérieur du pare-brise: utilisez un grattoir à glace de bonne qualité (en vente dans les garages, les magasins à grandes surfaces et à la Boutique CAA-Québec) et approprié au véhicule (par exemple avec un manche télescopique si vous possédez un VUS ou une camionnette). En cas de verglas, optez pour le côté avec des pics pour casser et déloger la glace, mais n’y aller pas trop fort, particulièrement près des moulures. L’emploi d’un lave-glace -35 est aussi fortement recommandé.

- Pour l’intérieur du pare-brise: utilisez également un grattoir à glace, mais sachez que le givre sera beaucoup moins fréquent si vous gardez votre pare-brise et vos autres vitres propres et si vous réduisez l’humidité dans l’habitacle, notamment en secouant bien vos bottes avant d’entrer dans l’auto.

Bien sûr, il est important de bien déneiger l’ensemble du véhicule pour votre confort, votre sécurité et celle des autres.

9- Que faire si mon auto fait l’objet d’un rappel?

Si le concessionnaire ou le constructeur possèdent vos coordonnées, ils vous informeront si votre voiture fait l’objet d’un rappel. Dans le cas contraire, vous devez vous-même consulter la Banque de données des rappels de sécurité automobile de Transports Canada. Ensuite, prenez rendez-vous chez votre concessionnaire afin qu’il procède, sans frais, aux réparations ou changements nécessaires. En tant que consommateur, vous avez la responsabilité de vous tenir au courant des rappels qui touchent votre véhicule.

10- Est-ce une bonne idée d’assurer son auto juste d’un côté?

Au Québec, les propriétaires de véhicules ont l’obligation d’avoir une assurance responsabilité civile d’au moins 50 000$ pour couvrir les dommages causés à autrui par leur faute: c’est la loi! Cette assurance «d’un seul bord» convient surtout aux personnes qui possèdent un véhicule de moins de 5000$ et payé entièrement à l’achat – un prêteur exigera une couverture contre les dommages à l’auto si celle-ci sert de garantie pour un prêt. De plus, ce minimum fait en sorte que vous devez limiter vos déplacements avec cette voiture au Québec seulement, puisque certaines provinces exigent des minimums plus élevés en responsabilité civile (ex.: 200 000$ en Ontario). Autre désavantage: vous devrez assumer le risque de devoir payer vous-même les dommages à votre véhicule en cas d’accident ou de vol, feu et vandalisme.

Pour avoir l’esprit tranquille, vaut mieux posséder une assurance complète (une assurance dite «des deux bords»). Une discussion avec votre assureur auto vous permettra d’opter pour la bonne couverture selon votre situation et votre budget. Retenez également qu’un bon entretien de votre véhicule est la clé pour éviter les problèmes et le conserver longtemps. Une inspection complète ou partielle de votre auto est aussi une bonne idée, et ce, pas seulement si vous souhaitez la vendre.