La retraite et votre maison: quand c’est le temps de passer à plus petit

Publié le 7 mai 2021
8 min de temps de lecture
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Votre maison est devenue trop grande et vous aimeriez passer à plus petit avec moins d’entretien? Vous jonglez avec plusieurs idées: maison de ville, condo ou appartement locatif, maison bigénération, maison de retraite… On vous renseigne pour étoffer votre réflexion.

La maison unifamiliale, pour l’intimité et l’espace vert perso

Votre maison actuelle est trop grande, mais avoir votre intimité, un espace vert à vous, un garage pour bricoler et être maître chez vous est important? Clairement, la maison unifamiliale est encore pour vous, il faut simplement en trouver une plus petite. Mais même si vous esquivez la réflexion sur le type d’habitation que vous souhaitez, le projet n’en est pas important pour autant. Vendre une maison, en trouver une autre, déménager… Voici quelques bonnes lectures pour vous préparer:

Jumelé et maison de ville: la différence 

Quand on souhaite passer à une maison plus petite, Duplex et maisons de ville (aussi appelées maisons en rangées) sont des options intéressantes. 

Le jumelé (duplex ou triplex) est assurément moins cher à l’achat qu’une maison unifamiliale. Les coûts de chauffage sont habituellement moindres à cause des murs mitoyens et l’entretien extérieur raisonnable en raison du terrain plus petit.

Généralement cher à l’achat à cause de sa localisation (en ville!), la maison de ville, tout comme le jumelé sera moins cher à chauffer à cause des murs mitoyens. Pour ce qui est de l’entretien extérieur, plusieurs maisons de ville ne possèdent pas de cour arrière, mais seulement un balcon. 

Ces types d’habitation viennent toutefois avec quelques désavantages: vos voisins sont très proches et vous devrez même vous entendre avec eux pour certains entretiens ou certaines réparations (toiture, revêtement extérieur).

Condo, est-ce pour vous?

Vous êtes séduit par l’idée de rester propriétaire sans avoir trop d’entretien à effectuer? Ou vous rêvez de voyager et un petit condo serait parfait pour vous poser entre vos escapades? Si le condominium offre ces avantages, il ne faut surtout pas oublier que vous ne serez pas le seul gestionnaire de votre investissement. La cohabitation vient avec des règles (syndicat de copropriété) et peut avoir des limitations (pas d’animaux, pas de BBQ, pas de location Airbnb...). Vous devrez par ailleurs apprendre à vivre avec des voisins très proches et parfois bruyants. Voyez les choses importantes à considérer avant d’acheter un condo

Bon à savoir: votre condo sera protégé par deux contrats d’assurance: le vôtre pour vos espaces privés et celui du syndicat de copropriété pour les espaces communs. Vérifiez bien ces couvertures de même que la santé financière du Fonds de prévoyance.

Maison bigénération

La maison bigénérationnelle est un choix avantageux pour les retraités puisqu’elle vous permet de conserver votre autonomie et une certaine intimité, tout en ayant tout près des gens aimants prêts à vous aider en cas de besoin… et inversement. Mais cette décision devra être mûrement réfléchie et précédée de discussions franches et l’établissement de certaines règles pour assurer la réussite du projet. C’est un pensez-y-bien, d’autant plus que ces habitations se vendent généralement plus lentement puisque destinées à une clientèle bien précise. 

Acheter une maison bigénération déjà existante

Vous pouvez acheter une maison déjà transformée pour la bigénération où chacun aura ses espaces communs et même souvent son propre balcon et sa propre porte d’entrée. On partage généralement le coût d’achat (au prorata des superficies allouées à chacun), d’entretien, d’électricité et de chauffage, de même que les taxes, etc. 

Modifier une maison existante en maison intergénérationnelle

Trois options s’offrent à vous: 

  • modifier votre maison devenue trop grande
  • modifier ou agrandir celle de votre enfant 
  • acquérir une nouvelle résidence que vous transformerez ensemble 

Dans tous les cas, faites appel à un spécialiste, comme un architecte ou un technologue en architecture, pour vous accompagner dans ce projet: il ne s’agit que de faire une cloison pour séparer la maison. Vous devrez, bien sûr, vous informer des règlements en vigueur dans votre municipalité (ce n’est pas permis partout!) pour ce type d’habitation et demander un permis. Certaines municipalités exigent notamment d’avoir deux adresses civiques…

S’il n’y a pas de programmes spécifiquement prévus pour les maisons intergénérationnelles, vous pourriez tout de même profiter d’autres subventions pour l’habitation ou d’aides financières destinées aux aidants naturels ou aux aînés:

N’oubliez pas d’aviser votre assureur en habitation qui vérifiera si vos protections sont suffisantes pendant vos travaux de rénovation en plus de prévoir votre nouvelle prime une fois le projet terminé (ou vos nouvelles primes, s’il y a deux adresses civiques).

Un appartement loué, pour plus de liberté

Un logement coûte généralement moins cher qu’une maison ou un condo (bien sûr, ça dépend de la location). C’est donc un bon choix si votre budget de retraite est restreint ou si vous souhaitez jouir d’une certaine liberté: votre propriétaire est responsable de son entretien (coûts et main d’œuvre), vous n’avez donc qu’à l’appeler si un problème survient. 

Il y a bien quelques inconvénients, comme des voisins tout à côté, des murs parfois peu isolés, des règles… Par ailleurs, vous ne pouvez pas modifier votre intérieur, comme bon vous semble, par exemple la rénovation de votre cuisine, mais vous pouvez vous reprendre sur la déco, vérifiez d’abord s’il est possible de peindre les murs d’une autre couleur que blanc.

De plus, ce n’est pas parce que vous vous retrouvez locataire que vous n’avez plus de responsabilités. Saviez-vous que l’assurance de votre propriétaire ne couvre pas vos biens? C’est pourquoi une assurance locataire est essentielle pour protéger vos biens à l’intérieur comme à l’extérieur de votre logement (par exemple si vous vous faites voler votre appareil photo en vacances ou encore votre vélo). Par ailleurs, la responsabilité civile vous viendra en aide dans des cas comme un incendie ou un dégât d’eau qui affecte aussi d’autres logements ou encore le chalet que vous pourriez louer.

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Résidence ou maison de retraite

Il y a, partout au Québec, des résidences privées (maisons de retraite) réservées aux retraités autonomes ou en légère perte d’autonomie. En plus d’un espace privé à vous, appartement ou chambre, vous y trouvez (selon la grosseur du complexe) une panoplie de services et commodités: restauration, gym, piscine, salle de cinéma, allées de quille, activités organisées, etc. Le prix dépendra des services. Consultez le Répertoire des résidences pour personnes âgées du Québec. Les assurés en habitation de CAA-Québec peuvent aussi obtenir de l’aide de L’Assistant vie personnelle. 

Le réseau public offre aussi différents types d’hébergements si votre état de santé nécessite des soins particuliers. Vous devez vous adresser à votre CLSC.

Chalet ou résidence secondaire

Vous rêvez d’un chalet en pleine nature, au bord d’un lac ou d’une résidence secondaire à la campagne et la retraite vous le permet enfin? C’est un magnifique projet. Première chose, fixez-vous un budget. Déterminez ensuite la ou les régions recherchées, selon le nombre d’heures de route que vous serez prêt à franchir chaque fois que vous aurez envie de vous évader dans votre havre de paix.

En somme, le processus d’achat d’un chalet est identique à celui d’une maison. Cependant, l’inspection préachat (pas celle du vendeur, mais la vôtre), toujours recommandée, est d’autant plus importante de même que l’inspection de la fosse septique. Par ailleurs, plusieurs chalets bénéficient de droits acquis et un changement de propriétaire rend impossibles tout agrandissement ou rénovations. Les chalets en bordure des plans d’eau sont les plus prisés et les plus chers. Si c’est là votre souhait, vérifiez bien les types d’embarcations permises et le besoin ou non d’un permis d’amarrage. Vous souhaitez utiliser l’Internet au chalet? L’endroit est-il bien desservi? 

Si vous pensez à une construction, assurez-vous de bien choisir votre entrepreneur. Le réseau des entreprises recommandées CAA-Québec compte des entrepreneurs qualifiés et fiables dans toutes les régions du Québec.

Gardez à l’esprit que c’est une deuxième maison à financer (ce sont les mêmes règles qu’une maison, sauf qu’il y a un plafond au montant du prêt et de l’amortissement), à entretenir (vous devrez ouvrir votre chalet et le fermer s’il n’est pas accessible 12 mois par année) et à assurer. Et vous devrez ajouter les taxes municipales, l’électricité, la téléphonie et l’Internet… Tout comme une maison, prévoyez un coussin financier pour les imprévus.

Attention aux zones inondables

Plusieurs chalets se trouvent en zones inondables et sont non couverts en cas de dégât d’eau. Même si on vous dit que ça fait 10 ans que la rivière n’est pas sortie de son lit, on ne sait jamais!  Une municipalité peut même refuser une reconstruction sur les lieux actuels après une inondation. Votre agent d’assurance peut vous renseigner sur les protections possibles.

Bref, peu importe votre projet de retraite concernant votre habitation, cela demande réflexion. Les services-conseils en habitation de CAA-Québec peuvent assurément répondre à plusieurs de vos questions ou vous référer vers les bonnes ressources. Et bien sûr, pas question de négliger votre assurance habitation, voici d’ailleurs quelques trucs pour économiser sur votre prime. 

Enfin, vous devrez aussi travailler un peu pour protéger votre investissement et assurer un entretien de votre maison chaque saison.

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