La sécurité routière à tout âge

Publié le 21 avril 2022
6 min de temps de lecture
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La sécurité routière nous concerne tous. Évidemment, les rôles et responsabilités diffèrent selon l’âge. Trouvez ici information, conseils et quelques bons rappels pour assurer votre sécurité et celle des autres en plus de contribuer à l’amélioration du bilan routier, à toutes les étapes de la vie.

Sécurité routière pour bébés et jeunes enfants

Bien sûr, les bébés ne peuvent pas contribuer à leur propre sécurité sur la route, c’est le rôle des parents. Mais le plus tôt possible, les enfants devront apprendre l’importance de rester bien attachés, de ne pas lancer d’objet dans l’auto ou par la fenêtre, de ne pas crier et d’attendre le bon moment pour s’adresser à l’adulte… bref, éviter d’être une source de distraction pour le conducteur. Bien sûr, ça vient avec beaucoup de pratique, de patience, ainsi qu'un bon modèle.

Sièges d’auto et sièges d’appoint pour enfants

Sitôt après leur naissance et pour les années à venir, les parents devront assoir leurs enfants dans les bons sièges d’auto, adaptés à leur poids et à leur taille. Il est important de consulter le manuel d’instruction du siège pour connaître les détails d’installation et la bonne orientation selon l’âge (face avant ou face arrière) ainsi que le manuel du propriétaire du véhicule. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ne recommande pas l’usage de sièges d’auto d’occasion, car ils ont une durée de vie limitée (entre 6 et 12 ans). Vaut mieux recycler les sièges d’auto pour enfants quand ils ne servent plus.

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Sièges et remorques de vélo

Il existe plusieurs modèles de sièges pour vélo (arrière – avec ou sans support, avant), idem pour les remorques, dont plusieurs hybrides qui peuvent aussi servir de poussette sportive. Tout comme le siège d’auto, le siège de vélo doit être adapté au poids de l’enfant, être bien installé et compatible avec le vélo.

Les spécialistes et la SAAQ recommandent les sièges et remorques de vélo pour les enfants de 12 mois et plus, capables de se tenir seuls et ayant le cou assez fort pour porter un casque de vélo. C’est une recommandation, pas une loi. Le bon jugement des parents et la prudence à tout moment sont toutefois essentiels, car personne n’est à l’abri d’un accident. Petit conseil: l’installation d’un rétroviseur sur le guidon permet d'avoir un œil sur les «petits passagers» tout en gardant l’attention en avant pour ne pas perdre la route des yeux.

Sensibilisation à la sécurité routière: vaut mieux commencer tôt!

Il est indispensable de rendre amusant et ludique l'apprentissage des règles de base en sécurité routière aux enfants, car il faut les répéter sans cesse, que ce soit pour les déplacements à pied, à vélo ou tout simplement s'ils jouent sur un espace situé près d'une rue ou d’une route. Les enfants apprennent vite et sont souvent surprenants. Certains choisiront même plus tard de joindre la brigade scolaire de leur école et d’assurer la sécurité de leurs pairs à l’intérieur et à l’extérieur de celle-ci.

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Sécurité routière chez les ados

L’adolescence est une période charnière en sécurité routière. Pour plusieurs, c’est le début de la conduite automobile (il faut bien choisir son école de conduite) et de l’apprentissage plus poussé du Code de la sécurité routière et des conséquences de son non-respect, notamment les dangers du cellulaire au volant (particulièrement les textos), de l’alcool ou encore de la drogue (le cannabis et le THC affectent la conduite).

Certains jeunes attendront avant de passer leur permis de conduire et opteront pour le covoiturage avec leurs pairs. C’est à ce moment qu’ils devront apprendre à dire J’embarque pas quand leur conducteur n’est pas en état de conduire à cause de la drogue, de l’alcool ou de la fatigue.

Sécurité routière à l’âge adulte

En tant qu’adulte, le plus grand défi au volant est assurément de rester vigilant malgré les nombreuses années de conduite et l’expérience de vie. Les dangers associés à un excès de confiance sont bien réels, notamment en situation de facultés affaiblies par l'alcool. Outre la possibilité de faire des victimes sur la route, les conséquences financières de l’alcool au volant sont importantes.

Les distractions (ordinateurs de bord, GPS, musique, manger ou boire) sont aussi un danger qui guette particulièrement les adultes. La meilleure façon de réduire la distraction au volant, c'est de limiter au minimum l’interaction avec l’ordinateur de bord lorsque l’on conduit. C’est pourquoi la Fondation CAA-Québec a mis au point la méthode CAP, qui consiste à Comprendre son système, Associer son mobile à celui-ci et le Programmer avant de partir.

Plusieurs adultes éprouvent des difficultés à bien voir et donc à conduire dans l’obscurité. Ils devront s’adapter. Bien sûr, il est essentiel de rester à jour dans ses connaissances (quelques heures de cours de conduite peuvent faire la différence) afin de toujours respecter le Code de la Sécurité routière. Un juge n’annulera jamais une contravention si vous plaidez la méconnaissance: ce n’est pas une option.

Sécurité routière chez les aînés

Conduire n’est pas une question d’âge, mais de capacités: physiques et cognitives. Si certaines aptitudes nécessaires à la conduite automobile (vue, perception, temps de réaction, forme physique) commencent à faiblir dès l’âge de 45 ans (sans compter la prise de certains médicaments), ça ne veut pas dire qu’il est temps de penser à accrocher ses clés. L’idée c’est d’en être conscient et de s’ajuster.

Qu’est-il possible de faire concrètement? Désireuse de garder les aînés au volant le plus longtemps possible et en toute sécurité, la Fondation CAA-Québec a réuni conseils et information dans le guide La bonne conduite n’a pas d’âge. On y traite notamment :

  • des effets du vieillissement sur la conduite automobile
  • des ajustements possibles sur un véhicule (siège, volant, ceinture de sécurité)
  • des accessoires pouvant faciliter la conduite
  • du choix d’un véhicule mieux adapté et offrant des aides à la conduite
  • de la préparation à la conduite automobile.

Des cours pour actualiser la conduite

Le Code de la sécurité routière a subi de nombreux changements ces dernières années. D’autre part, plusieurs aménagements routiers, qui n’existaient pas auparavant, sont désormais privilégiés pour améliorer la sécurité. Il peut être une bonne idée d’évaluer ses habiletés de conduite (également possible avec un professionnel) ou de suivre un cours de conduite adapté aux personnes vieillissantes. Certaines situations peuvent stresser davantage, comme la conduite hivernale ou aborder un carrefour giratoire, il est également possible de suivre des cours plus spécifiques.

Rester mobile sans conduire

Et si au bout du compte les capacités ne sont plus au rendez-vous, sachez qu’il y a plusieurs options pour rester mobile, notamment en optant pour d’autres moyens de transport. Plusieurs conducteurs et conductrices qui craignaient de perdre leur autonomie en accrochant leurs clés ont plutôt trouvé des avantages à le faire: réduction du stress, économies, nouvelles rencontres, etc.

Bref, la sécurité routière c’est l’affaire de tous. Par ses recherches, conférences, ateliers et actions de sensibilisation, la Fondation CAA-Québec contribue aussi à sauver des vies sur la route.